L’ouvrage doit reposer sur des fondations solides et nous allons supposer qu’il y a également un angle à l’une des extrémités.
Sommaire
Les fondations
La nature du terrain sur lequel on veut construire ainsi que la profondeur du sol détermineront le type de fondations. En principe, pour avoir un équilibre stable il faut un bloc massif au pied. On compte, pour un sol sain (sable par exemple), une profondeur de 20 à 25 cm et une largeur de une fois et demie la largeur de la murette projetée.
Avant toute chose, il faut donc implanter la construction : à l’aide d’une ficelle et de morceaux de bois, représentez la murette telle qu’elle sera terminée. Tracez sur le sol les limites des fondations. Il est indispensable de se servir du niveau d’eau pour obtenir un tracé horizontal sur un sol qui l’est rarement.
Puis creusez la tranchée. Sur les parois latérales, placez des planches pour éviter leur effondrement. Maintenez l’écartement des planches par des traverses clouées.
Calculez rapidement le volume des fondations et préparez la quantité de mortier en conséquence. Remplir le coffrage ainsi réalisé au fur et à mesure en tassant fortement avec un madrier. Niveler la surface du béton avec une planchette. Il n’est pas toujours nécessaire mais souvent intéressant de « ferrailler » ce socle pour mieux répartir le poids du mur qu’il devra supporter.
Laissez prendre et sécher. En été, arroser légèrement la surface pour éviter une dessiccation trop rapide, en hiver couvrir pour protéger du gel.
Retirez ensuite le coffrage. (Si le béton n’est pas trop humide une journée suffit pour le durcir.)
S’il existe une raison de craindre qu’une remontée d’humidité se produise entre les fondations et le mur qu’elles supportent, il devient nécessaire de prévoir la mise en place d’une matière isolante entre les deux parties de la construction. Il faut cependant que la liaison soit maintenue pour assurer la solidité de l’ensemble.
Une plaque de carton bitumé répond à ces deux objectifs dans la plupart des cas. Il est cependant possible que ce moyen demeure insuffisant. On peut alors insérer dans le mur, au fur et à mesure de sa construction, des drains en poterie dont le débouché extérieur est interdit aux rongeurs par des grilles en fonte. Ces drains peuvent aussi être installés dans un mur ancien après y avoir pratiqué les perforations nécessaires. Ils assurent la disparition de l’humidité par évacuation directe et aération constante.
Les briques
Les briques, grâce à leur aspect, leurs formes et leurs couleurs, permettent de réaliser des ouvrages solides et d’allure agréable.
Les possibilités d’appareillage de la brique sont nombreuses et différentes.
Poser les briques est une opération relativement aisée si l’on travaille avec soin et précision.
Monter un mur
Disposer les matériaux autour du poste de travail afin de permettre une liberté de mouvements et l’amplitude minimale des déplacements.
Appareiller à sec sur l’implantation pour déterminer la meilleure disposition, coupez les demi-briques. Tenir compte que les joints ne doivent pas excéder 3 cm d’épaisseur. Lorsque l’appareillage des briques est prêt, disposez-les à portée de la main et préparez le mortier.
Commencer la construction en bout ou à l’angle en étendant le mortier sur les fondations. Mouiller les briques comme d’ailleurs tous les produits poreux pour ne pas absorber l’eau du mortier et hâter la dessiccation. Placer la brique d’angle. Étendre la couche de mortier pour la brique suivante, enduire cette brique de mortier sur le chant qui viendra s’appliquer contre la première. Placer la seconde brique. Appuyer verticalement et horizontalement, vérifier l’alignement et la verticalité au fil à plomb. Achever la première assise de briques.
Les briques ordinaires ont 22 cm de long et 10,5 cm de large. Si l’on veut construire un mur de 22 cm d’épaisseur on place la première assise côté semelle en boutisse, c’est donc la largeur de la brique qui apparaît en façade. Les briques du rang superposé sont au contraire posées en panneresse et c’est leur plus grande longueur qui se trouve cette fois vers l’extérieur. On alterne ainsi les rangées jusqu’à la hauteur désirée.
Construire la tête du mur et l’angle en « déharpes » . (La harpe est la saillie des pierres de taille ou des briques devant servir au raccordement ultérieur d’un mur à l’autre.) Bien vérifier l’horizontalité des assises et la verticalité des faces. Tendre la ligne d’une tête à l’autre. Jouer ensuite sur l’épaisseur des joints pour amener l’arase du mur à la hauteur voulue.
Plomber soigneusement l’angle et boucher les « canons » des briques avec du mortier. Lorsqu’on envisage de construire un mur assez long, on a intérêt à le diviser en sections successives ayant chacune environ 2 m.
On prévoit alors des amorces de raccordement à l’extrémité de chaque section.
Eviter :
- les joints trop épais
- les « coups de sabre », c’est-à-dire les joints superposés
Construire une cloison intérieure
La technique de construction est exactement la même, mais on utilisera des briques très minces posées « de chant ».
Coupe d’une brique pleine
Tracer sur les quatre côtés de la brique l’emplacement de la ligne de coupe, puis, avec le martelet, entailler légèrement les quatre faces. On peut aussi utiliser un ciseau ou un burin.
Frapper un coup sec pour détacher le morceau à enlever.
Coupe d’une Brique creuse
Les briques creuses sont plus fragiles que les briques pleines. Choisir d’abord une brique donnant un son très clair qui indique qu’elle n’est pas fêlée.
Tracer sur les quatre faces la ligne de coupe comme pour une brique pleine. Avec le martelet briser la brique entre les nervures puis entailler légèrement les nervures sur les quatre faces, terminer par les arêtes.
Poser la brique dans la paume de la main et d’un coup sec, donné avec le tranchant de la truelle, casser la brique.