Les murs d’une habitation sont « mis hors d’eau » par la construction d’un toit. Il n’en est pas de même pour les murs isolés. Ces ouvrages doivent être protégés de l’infiltration des eaux de pluie et par conséquent de la désagrégation. On les achève donc par des couronnements et du carrelage.
Sommaire
Les couronnements
Le couronnement doit tout d’abord protéger le mur de l’eau de pluie, il doit aussi offrir une valeur esthétique. Les règlements et droits de propriété, les usages locaux décident généralement de la forme à donner au couronnement : glacis à une pente orientée suivant les servitudes (mitoyenneté ou non), glacis à deux rempants.
On peut aussi utiliser pour les couronnements, soit des éléments préfabriqués (béton moulé, éléments d’amiante-ciment, tuiles), soit un béton monolithe coulé sur place. C’est ce dernier que nous allons étudier.
Il doit y avoir une liaison intime des matériaux, c’est-à-dire du mur et de son couronnement. L’arase du mur doit donc être très propre, mouillée et piquetée si nécessaire.
Les joints
Les joints éventuels seront dégarnis pour permettre au mortier de bien pénétrer dans le mur. Si le mur est de grande longueur, il est prudent de ménager tous les trois ou quatre mètres des joints de dilatation au moyen d’une petite planchette bien huilée que l’on retirera au moment de la prise (le joint est ensuite calfeutré avec du brai).
Prévoir aussi, sous la saillie, un « larmier » ou « goutte d’eau » évitant le ruissellement des eaux contre le parement du mur.
Principes de réalisation de couronnement
Poser des règles horizontales contre les parements. Fixer ce coffrage en respectant l’alignement et le niveau ; utiliser des cercles d’acier ou des serre-joints. Mouiller le dessus du mur nettoyé préalablement.
Préparer un béton de gravillon dosé de 250 à 300 kg au mètre cube de ciment ou de chaux hydraulique. Damer soigneusement après avoir coulé. On a intérêt à déposer préalablement une couche de mortier fin contre le plat des règles.
Confectionner un gabarit en bois selon la forme que l’on veut donner au couronnement. « Tirer » le gabarit en plusieurs passes pour donner la forme, laisser prendre.
Poser l’enduit en étendant un mortier fin (sable tamisé) à consistance dure. Dresser avec le même gabarit. Talocher et lisser la chape en suivant la prise du mortier.
Le chaperon
Dégarnir les arêtes et réaliser une bordure à l’aide d’un fer à bordure. Si le couronnement dépasse le plan du mur, il s’appelle « chaperon ». Le principe de sa réalisation est le même. Prévoir dans le coffrage une petite latte graissée qui constituera le larmier et que l’on enlèvera avant prise complète. Ce dernier est d’une grande importance car il empêche l’eau de pluie de venir s’écouler le long du mur comme elle le ferait normalement par suite du phénomène de capillarité.
Le carrelage
Il est très difficile, pour un amateur, de poser correctement des carreaux en faïence, et il vaut mieux utiliser les découvertes récentes de dallages en carreaux plastiques qui se collent sur la surface bien plane du mur. On trouve actuellement sur le marché des assortiments très esthétiques et dont la pose n’offre aucun problème.
Le carrelage en faïence
La difficulté principale de la pose d’un carrelage en faïence est le placement d’équerre des carreaux et la confection régulière des joints.
La carrelage en céramique
Si l’on tient absolument à réaliser un carrelage en céramique (pour un sol par exemple), il est préférable de le confectionner en mosaïque de morceaux de carreaux. Toutes les difficultés sont supprimées.
Principes de réalisation de carrelage
Réaliser d’abord un support parfaitement plan. Que ce soit un plancher ou un mur, il importe que la surface soit nivelée préalablement.
Poser ensuite, comme on l’a fait pour la dalle, des repères de niveau (carreaux blancs ou règles). Placer le mortier assez sec. Traîner la règle pour égaliser et dresser le lit. Poser les morceaux de carrelage un à un à la main. Enfoncer légèrement ces morceaux dans le mortier en frappant avec un petit marteau. Si le mortier reflue et dépasse la surface du carrelage, l’enlever à la truelle. Égaliser l’ensemble en frappant avec une taloche et en utilisant les repères fixés préalablement.
Les joints
Pour terminer les joints, préparer un mortier avec du ciment pur délayé dans un peu d’eau. L’appliquer au chiffon en l’étalant avec un essuie-glace. Laissez sécher sans vous préoccuper de la propreté des carreaux. Lorsque le ciment de base sera pris, c’est-à-dire lorsque l’on ne peut plus enfoncer du doigt les morceaux de carrelage, nettoyer le tout avec un chiffon et de la sciure.
La « sciure » enlève l’excès de ciment des joints et donnera du brillant au carrelage.