Si vous envisagez le montage et l’accastillage du bateau « Yole OK », il faut que vous disposiez de loisirs suffisants et que vous puissiez les consacrer presque exclusivement à ceux-ci. Une douzaine d’heures par semaine sont couramment nécessaires pour ces deux opérations.
Le montage
Les premières opérations consistent à terminer la coque : d’abord par le sommet du puits de dérive qui sera vissé dans le plastique moulé à l’aide des avant-trous percés au foret.
Il importe ici de savoir que le perçage du plastique moulé ne pose pas de problème si le travail est effectué en une seule fois, sans changer l’orientation du foret au cours de l’opération ; les trous seront nets et le plastique résiste très bien au fendillage.
Si vous rencontrez quelques difficultés, il sera alors nécessaire de boulonner avec des plaques d’appui. Chaque couple ou barrot que vous poserez ensuite serra collé sur les serres intérieures et calé par des tasseaux collés et vissés à travers la coque dans la lisse extérieure. Cette dernière mise en place également par vissage, va recevoir les panneaux du pont.
La peinture
Vous aurez préalablement peint l’intérieur des caissons ainsi que la face correspondante du pont qui ne vous sera plus désormais accessible sinon par les ouvertures fort étroites des deux couples formant les parois avant et arrière du cockpit.
Le cloutage
Pour réaliser le cloutage, vous aurez préparé une bande à clouer de longueur suffisante que vous aurez muni de pointes ordinaires. Une fois le cloutage effectué, il ne vous restera qu’à enlever la bande et à étêter les clous, qui ensuite seront mastiqués (mastic polyester) avant la peinture du pont.
L’opération d’une pente
C’est une opération qui est un peu plus délicate. Elle consiste à faire une pente sur la serre extérieure pour y poser le liston qui sera collé et cloué.
La jauge tolérant une plus grande largeur au niveau du cockpit, vous pourrez placer à ce niveau une bande plus large, soutenue par un renfort coulé sur la serre.
La finition
Une fois que vous aurez pris soin préalablement de tailler les bancs à la côte qui sont posés sur une baguette longitudinale collée sur deux tasseaux collés et vissés sur les parois du cockpit, vous pourrez procéder à la finition du pont qui sera peint ou, mieux, vernis pour exploiter les dessins du bois.
L’accastillage
En mer, ce qui compte avant tout est l’efficacité et la commodité et c’est un des avantages de la construction amateur que de pouvoir se faire un bateau « sur mesure ». Il faudra donc commencer par la dérive, livrée découpée mais non profilée, de même que le safran.
Pour réaliser cette opération, il faut se souvenir que la forme la plus hydrodynamique et partant la plus efficace est celle de la « goutte d’eau » ; on situera donc sur ces deux pièces, en renflement au tiers avant dans le sens de la marche.
La fixation par boulonnage des ferrures de manœuvre retiendra toute votre attention ; ces pièces subissant en effet de gros efforts. Pas de problème pour l’axe de dérive qui est pris dans le moulage, les vis portant les ferrures sur le tableau arrière recevront, elles, un contre-écrou avec une rondelle d’arrêt.
Les outils
Avant de commencer, il est bon de vérifier les outils et de les compléter si besoin est. Bien que, dans la plupart des cas, l’équipement traditionnel suffise amplement, on pourra se reporter à la liste type suivante :
- 1 scie à tenons ou à araser
- 1 scie égoïne à lame large et denture fine
- 1 rabot
- 2 ciseaux à bois
- 1 râpe
- 1 tournevis à cliquer
- 1 grande équerre très précise
- 1 fausse équerre à boulon de blocage
- 1 fil à plomb
- 1 paire de tenailles
- 1 marteau de menuisier
- 1 double-mètre métallique à ruban
- 1 cordeau de 10 m
- 1 dizaine de petites presses à vis
- 1 perceuse électrique
- 1 mèche à fraiser