Collectionner des plantes sauvages est un « violon d’Ingres » très intéressant et fort instructif. Mais les végétaux récoltés doivent avant tout pouvoir se conserver très longtemps. La constitution d’un herbier répond à cette exigence.
Sommaire
La technique
En printemps, de nombreuses plantes se développent le long des chemins, près des cours d’eau, dans les bois, etc. Il faut en choisir quelques rameaux, de préférence les plus fleuris.
Le livre de collection
De retour chez vous, disposez chaque rameau sans attendre qu’il ne soit fané, entre deux feuilles de buvard ou, à défaut, de papier journal qui seront glissées dans un livre assez épais.
Il convient de présenter le mieux possible les différentes parties de la plante. C’est ainsi qu’il faut écarter les pétales pour qu’ils se trouvent convenablement à plat, déplier les feuilles et étendre le mieux possible les racines.
Le séchage
Après 48 heures de ce premier traitement, les buvards imbibés sont remplacés par d’autres. Pour obtenir un parfait séchage, un poids quelconque est posé sur le livre. L’emploi d’une presse à polycopier par exemple, peut permettre de régler un aplatissement progressif.
Une semaine après, les rameaux sont à fixer sur des feuilles de papier fort (Canson ou Bristol au choix). Pour cette opération, il faut se servir de colle transparente ou de petites bandes de ruban adhésif qui maintiendront à intervalles irréguliers les tiges ou le feuillage.
Les planches de l’herbier méritent d’être présentées très soigneusement. On peut les placer dans un classeur ou, mieux encore, les relier.
Le nom des plantes
Afin de trouver le nom précis des plantes que vous avez ajouté à votre collection, il faut certainement consulter des livres déterminant tous les noms des végétaux. Il faut également tenir compte des caractéristiques de la région d’où provient le végétal dont le nom est recherché.
Chaque page de l’herbier doit donc comporter une plante et son nom doit être porté sur une étiquette, éventuellement en latin et en français.
Les travaux de décoration
Un passionné de botanique quelque peu artiste peut aussi, en plus de la constitution d’un herbier, se livrer à quelques travaux de décoration toujours fort appréciés.
Il suffit de prendre une feuille de contreplaqué de 3 mm d’épaisseur, mesurant par exemple 50 x 60 cm, de dessiner un paysage quelconque (sous bois, scène champêtre, etc.) et de peindre à la gouache. On peut, sur ce dessin, disposer des fleurs, des pétales ou des rameaux séchés en les collant soigneusement.
Si les enveloppes florales sot quelque peu décorées, on peut en rehausser les coloris avec quelques touches de peinture. Passer ensuite, sur l’ensemble, une couche de vernis à gouache.
Les travaux d’inclusion sous résine
Un herbier fort pittoresque peut être réalisé à l’aide d’une technique dite « d’inclusion sous résine ». Toute fleur ou plante pressée et séchée est enrobée dans un volume plus ou moins grand de polyester transparent et solide.
On doit se servir d’un moule en plastique dont les dimensions sont en rapport avec le végétal à inclure. Il faut tremper pendant quelques minutes les fleurs dans un mélange comprenant :
- 1 000 parties d’alcool butylique tertiaire
- 10 parties de thiourée
- 20 parties d’acide citrique ou de citrate de sodium
Tout cela afin de leur conserver tout éclat pendant les années
Ensuite, verser dans les 2/3 du moule la résine préparée. Avant qu’elle ne durcisse, le rameau à inclure est disposé sur sa surface. Faire disparaître les éventuelles bulles d’air pouvant s’y former à l’aide d’une aiguille.
Ajouter ensuite le complément de résine pour remplir le moule au maximum. Attendre environ 24 heures puis démouler le bloc de polyester. Se servir de papiers abrasifs de grains différents pour en poncer délicatement la surface.
Enfin, on colle une petite étiquette avec le nom de la plante enfermée dans ce bloc. Ce procédé très esthétique n’est jamais encombrant pour un collectionneur désirant une collection importante.