Comment préparer les murs avant la pose des papiers peints

Avant la pose du papier peint, il faut prendre certaines précautions : la préparation des murs, la préparation du matériel et la préparation du papier.

Préparation des murs

Avant de commencer la pose du papier, il est nécessaire de préparer les fonds. Ce travail est fastidieux mais il est indispensable si l’on veut un résultat parfait.

Il faut procéder en trois étapes :

  • enlever l’ancien revêtement (peinture ou papier) afin de permettre l’adhérence de la colle
  • réparer le fond : trous, fentes, …
  • préparer le mur pour le rendre apte à recevoir le papier

Enlever l’ancien revêtement

Enlever un ancien papier peint

Enlever un ancien papier peint

Ce qu’il faut faire :

  • pour la peinture à l’huile ou glycérophtalique : lessivage complet (la lessive Saint-Marc par exemple), puis rinçage
  • pour la peinture à l’eau ou vinylique : lessivage et rinçage mais avec une dose assez légère de lessive
  • pour le papier peint : s’il n’y a qu’une ou deux couches et que ces papiers adhèrent bien, il n’est pas nécessaire de les enlever, il suffit de recoller les parties détachées

S’il y a plus de deux couches ou si le papier est défectueux (mauvaise adhérence, déchirure), il faut le décoller.

Pour cela, on le lessive avec de l’eau chaude, en commençant par le bas, et on le laisse imbiber environ une demi-heure. On commence l’arrachage par le haut, en se servant d’un couteau de peintre que l’on insère entre le papier et le plâtre.

Il faut faire très attention car le plâtre humide est très fragile. Ce travail, assez difficile si l’adhérence est bonne, peut être facilité par l’emploi d’un détrempeur ou mieux d’une machine à décoller le papier, dont l’emploi est simple et qui peut être louée à la journée.

Si le papier à décoller est lavable, il faut d’abord retirer la pellicule imperméable en la ponçant au papier de verre.

Réparer le fond

Si le mur présente des aspérités, des fissures ou des trous, il est nécessaire de le réparer. On rend lisse les surfaces avec de l’enduit ou du plâtre. Si les fenêtres sont trop importantes, il faut les ouvrir assez largement.

Pour que le plâtre neuf puisse adhérer à l’ancien, on doit mouiller ce dernier avec un pinceau.

On égalise et on ponce après séchage.

Préparation finale

Un mur enduit de badigeon

Un mur enduit de badigeon

Il s’agit en fait de préparer le fond pour lui donner de l’adhérence. Ainsi, il faut enduire un plâtre neuf avec un badigeonfait de colle identique à celle employée pour la pose du revêtement final mais plus diluée. On peut ensuite poser un papier d’apprêt.

Ce travail relativement long n’est pas obligatoire mais possède l’avantage de créer un support ayant une absorption uniforme. Il est donc indiqué dans le cas où l’on désire utiliser un papier uni très fragile, et qui pourrait être taché par une colle mal absorbée.

Sur des murs anciens, il n’y a aucune préparation spéciale à prévoir : toutefois, si l’on a replâtré des parties importantes, il sera préférable de les enduire.

Traces d’humidité

L’humidité est l’ennemi numéro un du papier. Elle a pour effet de le tacher et de le décoller. Elle vient parfois des vapeurs qui se dégagent à l’intérieur de la pièce (cuisines, salles de bain mal aérées). Dans ce cas, on doit employer une colle cellulosique et un papier lavable ou le passer au lavabilisateur après la pose.

Quand les murs sont humides avec des traces de salpêtre, il est possible d’en isoler le revêtement par l’application d’une feuille de plomb, d’une peinture hydrofuge ou d’un papier d’apprêt à base de plomb. Ces solutions sont efficaces pour le revêtement à protéger mais le salpêtre aura tendance à remonter au-dessus de cette protection.

Solutions pour lutter contre l’humidité

Il existe deux solutions qui consistent l’une et l’autre à créer une ventilation le long du mur en posant :

  • soit une plaque de fibro-ciment
  • soit un contre-plaqué recouvert sur les deux faces d’une peinture au plomb

Dans les deux cas, la plaque sera fixée à 0,5 ou 0,8 cm du mur et aura des trous ou des fentes d’aération en haut et en bas (diamètre 0,8 mm). Ces trous ne devront pas être obturés par le papier peint.

Ils seront percés dans les endroits les moins visibles (derrière un meuble par exemple). On pourra aussi ne pas coller la plaque au sol et au plafond, ce qui donnera encore une meilleure ventilation. Le plus efficace serait de percer les murs afin d’en drainer l’intérieur.

Préparation du matériel

Brosse

Un jour ou deux avant de poser le papier, mettre la brosse ronde à tremper dans un seau d’eau. Cette opération a pour but de faire gonfler le bois et d’éviter par la suite que des poils se mélangent à la colle, ce qui se verrait à travers le papier après la pose.

Peinture

Ne pas oublier de peindre au préalable toutes les parties qui ne seront pas tapissées : plinthes, tubes électriques, radiateurs, montants de fenêtres, …

La peinture doit être choisie dans le ton du papier.

Colle

Préparer la colle suivant le mode d’emploi indiqué par le fabricant en évitant les grumeaux lors du délayage.

Préparation du papier

Les lés

Papier uni

Dans le cas d’un papier uni, tous les lés sont identiques. Les découper à la longueur voulue, augmentée de 4 à 5 cm. En se servant de l’équerre, faire une découpe franche et perpendiculaire à la marge.

Découpage du lé

Découpage du lé

Papier à motif

Dans le cas d’un papier à motif, on dispose bien à plat sur la table le premier lé, dit pair, en faisant attention que les motifs du haut soient en entier (ne pas décapiter un oiseau par exemple). Se réserver toujours en haut et en bas quelques centimètres en plus que l’on coupera lors de la pose.

Dérouler ensuite le deuxième lé, dit impair, à côté du premier. Faire coïncider les différents motifs en commençant par le haut puis couper à la dimension du premier (il peut y avoir des chutes importantes suivant les papiers). Couper le troisième en le raccordant au deuxième.

Si ce troisième lé est identique au premier, il suffit de faire deux piles, l’une de lés pairs, l’autre de lés impairs. Dans le cas contraire, il faudra trois piles ou éventuellement mettre tous les lés dans l’ordre de la pose en les numérotant au dos pour ne pas faire d’erreurs.

L’encollage

Cette opération consiste à badigeonner soigneusement de colle le côté non peint du papier. La table ou la planche que l’on utilise pour ce travail est recouverte de vieux papiers (qui seront remplacés chaque fois qu’il seront humectés de colle).

Les bandes de papier sont déposées, le côté motifs vers la table.

L’émargeage du papier

Cette opération consiste à enlever une ou deux lisières suivant que l’on désire poser à joints superposés ou à joints vifs. Ce dernier procédé est plus difficile à réaliser.

L’émargeage se fait toujours après l’encollage à l’aide du sabre et de la règle. Cette découpe doit être nette. On donne pour cela un coup sec qui entame le papier, puis d’un mouvement ininterrompu on suit la bordure le plus longtemps possible et on recommence.

Une fois le premier lé émargé, passer au second et en préparer ainsi plusieurs de façon à laisser le papier s’imprégner. Il est possible d’employer une machine à encoller. Il s’agit de deux rouleaux sur lesquels passe le papier. On introduit le lé sous les rouleaux en tirant lentement vers soi, afin que la colle cellulosique se répartisse bien sur toute la surface du papier.

Enfin l’émargeage peut aussi s’effectuer avant l’encollage avec un appareil à émarger.

Laisser les lés se détremper en les pliant comme précédemment. Ces différents appareils très pratiques se trouvent dans les magasins spécialisés.

Un commentaire

  1. Crystèle Gschwendtner

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