Avant de procéder à un vernissage efficace, il est indispensable de connaître les différentes qualités de vernis traditionnels comme les plus modernes. Cela, pour savoir exactement comment les appliquer et surtout dans que cas. Une étude rapide des 5 différents vernis vous permettra de guider votre choix.
Sommaire
Les vernis gras
Les vernis gras, nous les signalons pour mémoire, car ils ne s’appliquent pas au tampon. Ils sont composés de gommes « copal » (sorte de gomme laque) cuites, mélangées à de l’huile de lin ou à des huiles exotiques.
Leur composition les rend très longs à sécher, mais le résultat est généralement excellent si l’on prend la peine d’attendre entre les couches un séchage absolu. A noter qu’ils ne s’étendent pas à l’alcool, mais à l’essence thérébentine (le white spirit à la rigeur, mais ne jamais mélanger white spirit et thérébentine).
Ces vernis gras peuvent offrir des sous-couches solides pour une « finition » au tampon. Dans tous les cas, il est essentiel, pour la tenue des vernis gras que la surface à recouvrir soit parfaitement dégraissée.; un rinçage à l’essence ou au trichlo ne sera jamais inutile.
Un ponçage soigneux à la poudre de ponce entre les couches, léger sur la première, plus vigoureux sur la seconde pourra aboutir à une parfaite similitude d’aspect avec le vernis au tampon.
Les vernis cellulosiques
Les vernis cellulosiques, sans doute les plus courants. Ils sont à base de gomme laque et de cellulose, le tout dissout dans l’alcool.
Leur transparence est remarquable et leur facilité d’application les fait préférer à d’autres pour le vernissage au tampon proprement dit. Ils sont très durs. Une seule contre-indication : les bois dont vous n’êtes pas sûrs de la partie siccité.
Ajoutons que le vernis cellulosique sèche extrêmement vite, ce qui presque permettre le vernissage complet d’un meuble sans longues interruptions entre les couches.
Les vernis glycérophtaliques
C’est un type de vernis très solide, ayant l’inconvénient d’exiger un temps de séchage assez long qui les garantit mal des poussières. Pourtant, leurs qualités sont indiscutables.
Ils n’entrent pas dans la catégorie de vernis au tampon, mais ils sont tellement répandus qu’il est impossible de les exclure de cette étude. On les passe à la brosse et, comme ils se présentent généralement sous un aspect assez épais, il est bon de tirer convenablement les couches et de croiser pour éviter les coulures ou l’épaisseur.
Un bon ponçage au papier abrasif entre les couches est indispensable. A noter qu’on peut user de papier « carrosserie » n° 600 qui s’utilise mouillé.
Les vernis plastiques
Ils peuvent être, soient :
- épikote
- polyester
- polyuréthane
- urée-formal
- phénolique
Ils sont généralement à 2 composants : un vernis plastique et un catalyseur désigné sous le nom de durcisseur. Pour les vernis polyester, ils bouleversent les techniques traditionnelles du vernissage des meubles.
Leurs qualités, tant sur le plan esthétique que mécanique, dépassent tout ce que l’on connaît. Enfin, ils n’imposent pas les préparations classiques des fonds, ponçages, bouchage des pores, etc. Ils s’appliquent au pistolet et c’est en cela qu’ils échappent un peu au domaine de l’amateur pur.
Pour réussir un travail parfait, il faut disposer d’un matériel sérieux, être entraîné « au tour de main » très délicat qu’exige le pistolet et enfin, pouvoir s’assurer d’un local exempt de poussière.
Les vernis au tampon
N’oublions pas le vernis au tampon qui est le pilier de l’ébénisterie traditionnelle. La composition de base est des plus simples, ce sont :
- des gommes exotiques
- des gommes copal
- des gommes laques
Le tout est dissout dans l’alcool. Vous pouvez ajouter quelques substances qui améliorent le mélange initial. Attention, procurez-vous d’un alcool dit « à vernir » que l’on trouve dans les commerces spécialisés.
Puis, on reproche à l’alcool à brûler les substances qui ont servi à le dénaturer, parfois nuisibles au vernis; mais ne soyez pas inquiet, il est des coquetteries de professionnels qui sont sans objet et se rattachent davantage à une noble tradition qu’à des réalités modernes.