La mécanique auto impose parfois certains travaux de métallerie impliquant le sciage, le limage et le disquage. Il s’agit là de 3 techniques simples, ne demandant qu’un outillage limité, mais pour lesquelles le « tour de main » est essentiel. Elles demandent, en particulier, beaucoup de précisions.
Le sciage
Le sciage est une opération d’usinage à froid par enlèvement de copeaux. La lame d’une scie se compose d’une suite de tranchants en forme de burin, disposés les uns derrière les autres, et qui entrent en action successivement en enlevant de petits copeaux.
Les lames
Les principales caractéristiques géométriques définissant une lame de scie sont :
- le profil de la denture
- la voie
- le pas de la denture
- le profil de la denture
Il est défini par l’angle de coupe qui peut être négatif, nul ou légèrement positif. Un angle de coupe légèrement positif favorise la formation du copeau dans les matériaux gras et permet une meilleure pénétration dans les métaux difficiles à usiner.
La monture
Pour pouvoir être utilisées, les lames de scie à métaux doivent être disposées sur une monture, généralement en forme d’arc, qui permet d’en assurer la tension.
Le choix de la monture est très important car pour effectuer un sciage correct, il faut une monture solide et rigide, possédant un réglage de la tension efficace et pouvant être tenue bien en main.
Si les montures à manche droit sont encore utilisées, les montures à poignée revolver sont plus pratiques. Certaines, en alliage léger sont creuses et intègrent une réserve de lames.
L’application du sciage
Montez la lame en vous assurant que la denture est bien orientée et tendez-la fortement, mais sans excès. Détendez-la après utilisation.
La pièce à scier doit être bloquée aussi près que possible de la coupe. Attaquez sur un angle faible, pour éviter de casser la lame, en exerçant une faible de pression.
Lorsque la lame a pénétré de la hauteur des dents, adaptez la pression à la largeur à couper, puis exercez une faible pression pour une petite largeur et une forte pression pour une grande. La pression doit s’exercer pendant l’aller et jamais pendant le retour.
Le limage
L’action de limer s’apparente à celle de scier, c’est aussi un usinage à froid, par enlèvement de copeaux. De la même façon que pour le lames de scie, les dents d’une lime ont un angle de coupe qui peut être positif, nul ou négatif. Celui des limes taillées est négatif et celui des limes fraisées est positif.
Le choix de taille est fonction de la dureté du métal à limer. Plus le métal est tendre, plus la taille doit être grosse, ceci pour éviter le bourrage.
Normalement, on lime en poussant, par le travail des bras et non par celui du corps tout entier, et l’on soulage la lime pour le retour. La main droite tient le manche de la lime, le pouce étant placé au-dessus. La main gauche tient la lime horizontalement et la dirige.
Voici 7 conseils avant, pendant et après votre travail de limage :
- il est bon de nettoyer régulièrement les limes à l’aide d’une carde
- veillez à ce que les limes ne rouillent pas
- ne pas serrer la pièce de manière que le traçage soit à fleur des mors de l’étau, la lime viendra frotter sur ces mors et les dents s’en trouveraient détériorées
- prenez garde qu’il n’y ait pas de l’huile sur les limes
- ne jamais servir d’une lime en guise de levier
- introduire la soie das le manche pour emmancher une lime
- ne pas confondre une lime avec une râpe
Le disquage
Lorsqu’on travaille des surfaces plus importantes, il faut recourir au disquage, avec un matériel approprié. C’est le cas, en particulier, pour les travaux de tôlerie.
Si vous ne disposez qu’une perceuse, vous pouvez adapter sur son mandrin un plateau circulaire en caoutchouc d’un diamètre de 125 mm sur lequel se monte un disque abrasif de grain approprié.
Pour l’utilisation d’une disqueuse, tenez la machine de telle sorte que la partie du disque qui n’est pas en contact avec le métal décrive un angle de 10 à 20° avec la surface à travailler.
N’appuyez jamais sur la machine, son propre poids suffit amplement, c’est la vitesse et non la pression qui est l’élément déterminant du travail.
Le travail croisé est une méthode qu’on utilise pour dégraisser ou pour décaper la peinture. La machine est d’abord déplacée de droite à gauche ; lors d’un retour de la disqueuse, les marques croisent les premières.
Pour ce travail, on utilise des disques abrasifs d’un grain de 40 à 80. Pour enlever les marques provoquées par les disques abrasifs à gros grains, utilisez un grain plus fin entre 180 et 240. Montez et descendez sur le panneau et allez de droite à gauche et de gauche à droite en recouvrant légèrement à chaque passe la précédente.