Votre jardin est peut-être truffé d’une multitude de galeries de taupes. Ces rongeurs endommagent vos massifs et votre pelouse et vous leur avez déclaré une guerre sans merci, mais sans résultats notoires. 3 techniques vous aidera donc à vous organiser pour supprimer ces parasites.
L’habitation de la taupe
La taupe se rencontre partout où la terre est douce et meuble, riche en racines abritant vers et larves ou insectes. Elle recherche la terre fraîche mais non humide. Cependant, elle craint moins une certaine humidité que la grande sécheresse et la chaleur.
Elle est présente dans les champs, les jardins, les prés, dans les bois, au voisinage des chemins, allées, haies, etc.
On trouve jusqu’à 1 400 m d’altitude. En réalité, ce sont plutôt les effets de la chaleur, de la sécheresse, du froid et du gel qui font varier ses habitudes car elle ne fait que suivre le mouvement général de proies habituelles.
L’affût
Vous allez pouvoir utiliser un procédé du bon vieux temps : l’affût. Cette technique est peu simple à mettre en oeuvre. C’est à l’aube à 10 heures de matin et le soir, 1 heure avant le coucher du soleil que vous aurez le plus de chance de réussir.
Vous utiliserez une astuce de nos grands-pères consistant à piquer délicatement 2 fétus de paille à 10 cm en avant et en arrière d’un écrasement provoqué d’une galerie et de telle façon que les pailles touchent le fond de cette galerie.
Dès que vous verrez ces repères bouger, vous serez prévenu du passage d’une taupe. Vous donnerez alors un coup de houe du côté d’où vient le rongeur et un peu en arrière de la galerie écrasée.
Ce travail réclame bien sûr beaucoup de temps et de patience.
L’empoisonnement
Pour empoisonner ces parasites des jardins, il faudra que vous connaissiez bien leurs galeries et traverses principales, seules intéressantes. Il faudra aussi que vous ayez la certitude de la présence des ces animaux.
Pour cela, vous aplatirez toutes les taupinières existantes à l’aide d’un râteau par exemple. Dès le lendemain matin, vous verrez ainsi tout de suite où les taupes ont travaillé.
Vous agirez pas temps légèrement humide lorsque la terre tient bien. Vous devez vous servir d’une tige de 60 cm, pointue au bout et coudée à l’autre, grosse comme un crayon. Vous utiliserez cet outil comme une sonde, pour trouver le fond de la galerie à empoisonner sans abîmer le toit.
Cette opération devra être répétée tous les 5 m le long des galeries repérées.
Le piégeage
L’emploi de piège peut s’avérer très efficace dans la lutte contre les taupes. Cette technique doit être menée avec beaucoup de minutie.
Avant de piéger les galeries principales ou les traverses minant votre jardin, vous vérifierez d’abord la présence des rongeurs comme nous l’avons signalé plus haut.
Au cas où les taupes s’aperçoivent que vous cherchez à les capturer, elles creuseront des contre-galeries parallèles à celles piégées ou passant en-dessous. Ne vous découragez pas en envisageant cette éventualité et armez-vous de patience.
L’ouïe et le toucher de la taupe étant très développés, il faudra éviter l’utilisation des pièges propres et neufs. Vous choisirez plutôt des appareils terreux ne risquant pas d’attirer trop l’attention.
Pour pratiquer un piégeage, vous munirez des quelques outils suivants :
- une bêche pour pouvoir effectuer la coupure des galeries
- une petite baguette souple et droite de 40 cm de longueur pour sonder les galeries
- une petite pelle pour dégager les galeries de la terre tombée lors de la coupure
- un fer plat de 30 cm de longueur sur 3 mm d’épaisseur et 1,5 cm de largeur pour nettoyer parfaitement la galerie avant d’y poser le piège
Il existe dans le commerce plusieurs catégories de pièges à taupes que vous pourrez éventuellement fabriquer vous-même.
Vous aurez intérêt à attacher le volet du piège à celui-ci à l’aide d’une ficelle afin d’éviter des recherches dans la terre lors des captures ou des « ratés ».
Les types de taupinières
Pour un profane, les taupinières se ressemblent toutes. Mais il n’en est rien et mieux vaudra que vous puissiez les reconnaître. On en distingue plusieurs types énumérés dans le tableau ci-dessous.
Types de taupinières | ||
Types | Taille | Indication |
Taupinière d’hésitation | généralement petite | indiquant un couloir abandonné |
Taupinière d’entrée d’héritage | volumineuse | en bordure de jardin ou de route |
Taupinière d’entrée de clôture | peu importante | près des murs et des haies |
Taupinière de cantonnement | moins volumineuse et moins pyramidale | n’est jamais en ligne droite mais forme en zigzags et matérialise les démarches de la taupe |
Taupinière de repos | assez importante avec un déblai d’apparence fraîche | toujours travaillée par la taupe |
Taupinière de passage | dimension plus grande | disposée d’une façon rectiligne et espacée de 10 à 15 m |
Taupinière de mâles | plus importante que celle des femelles | le bouchon qui clôt l’extrémité de la galerie, sous le déblai, est plus épais |
Taupinière ancienne, desséchée, craquelée ou affaissée | moins importante | indiquant de façon certaine que les taupes ont abandonné le secteur |